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Les Cahiers de l'ACME

Hommage à Luc Ferrari à Liège le vendredi 5 mai 2006

3 Mai 2006, 10:38am

Publié par Vinciane Baudoux

Après la Musikhochschule de Cologne le 30 avril dernier, le vendredi 5 mai, c’est au tour du Conservatoire de Liège de rendre hommage au compositeur Luc Ferrari, décédé le 22 août 2005 en Italie (voir « Cahiers de l’ACME » n° 224).

A 16h, deux films seront projetés, un documentaire sur l’artiste, « Presque rien avec Luc Ferrari » (2003), qui sera présenté par la réalisatrice Jacqueline Caux, puis un documentaire réalisé par le compositeur lui-même, « Cecil Taylor ou la découverte du freejazz » (1966).

A 18h, sa pièce mixte pour bande magnétique stéréo et instrumentation libre Et tournent les sons dans la garrigue (1977), sera interprétée par les Nouvelles Musiques de Chambre de Liège, dirigées par Vincent Royer et Georges-Elie Octors, avec en soliste le pianiste Jean-Philippe Collard-Neven et la soprano Laurence Renson.

Né en 1929 à Paris, Luc Ferarri étudie le piano avec Alfred Cortot, puis la composition musicale avec Arthur Honneger et Olivier Messiaen. Il sera également influencé par John Cage, dont il partage l’humour et le sens de la provocation. En témoigne sa « musique anecdotique », une approche de l’acousmatique axée sur l’enregistrement des « choses de la vie » (série des Presque rien), en contradiction avec le concept schaefferien d’« écoute réduite », qui ignore la source des sons pour ne considérer que la qualité du matériau sonore. Après sa rencontre avec Pierre Schaeffer en 1957, Luc Ferrari entre au GRMC (l’actuel GRM) en 1958 ; il y restera jusqu’en 1966 et en assurera la direction entre 1959 et 1960.

Après son départ du GRM, la créativité de Ferrari prendra des chemins variés : pièces mixtes, créations radiophoniques, pièces instrumentales pures pour le volet musical de son œuvre ; à quoi il faut ajouter ses activités dans des domaines variés : radio, films de fiction et documentaires, théâtre musical, spectacle audio-visuel. Il a reçu divers prix, dont deux fois le prix Italia, en 1987 pour son conte symphonique Et si toute entière maintenant et en 1991  pour sa pièce radiophonique L’escalier des aveugles. Ajoutons encore qu’il fut, dans la lignée de ses maîtres, un remarquable pédagogue, enseignant entre autres la composition à la Rheinische Musikschule de Cologne, à Stockholm (musique expérimentale) et au Conservatoire de Pantin.

Cette soirée d’hommage est organisée en coproduction par le Centre de Recherches Musicales de Wallonie et le Conservatoire Royal de Liège ; l’entrée est gratuite. Une belle occasion de (re) découvrir ce compositeur imaginatif !

Vendredi 5 mai à 16 h

Salle Philharmonique

rue Forgeur 14

4000 Liège

Réservations : 04/223.22.98

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Le Centre Culturel Noroit est menacé, vous pouvez l’aider

7 Avril 2006, 11:39am

Publié par Roald Baudoux

Le Centre Noroit d’Arras (F) est proche du dépôt de bilan. Ce centre culturel est pourtant un phare qui possède une dimension internationale, notamment via l’organisation du concours de composition Léonce Petitot. Nommé d’après le fondateur du lieu, qui était musicien amateur et amateur d’art, ce concours biennal de dimension internationale orgnisé avec l’aide du GRM a pourtant permis l’émergence de noms importants du monde musical acousmatique tels que Jean-Marc Duchenne, Patrick Ascione, Robert Normandeau, Stéphane Roy, Ake Parmerud, Randall Smith, Todor Todoroff, Paul Dolden, Elizabeth Anderson, Ingrid Drese, Hans Tutschku, etc. Au-delà du concours, c’est également de multiples concerts et expositions dédiés à la musique acousmatique qui ont été et sont encore organisés dans ce lieu. Ainsi, le mardi 16 mai, c’est la compositrice Beatriz Ferreyra qui devrait être accueillie à Arras. Le Noroit s’est d’ailleurs doté de son propre acousmonium dès 1982, celui-ci ayant été conçu par François Bayle lui-même.

Le Noroit défend également la création radiophonique, notamment via l’organisation d’un festival unique associant les radios associatives et les créateurs. Des créateurs aussi prestigieux que Yann Paranthoën et Christian Zanési y ont été invités. Qu’il s’agisse aussi de concerts de musique instrumentale, d’expositions d’art contemporain de premier plan, mais aussi de projections de films « d’art et d’essai » ou encore de conférences, le Noroit a connu une activité ininterrompue depuis sa création en 1938. Même la seconde guerre mondiale et l’occupation d’alors n’ont pu contraindre le Centre Noroit à cesser ses activités ! Il joue également un rôle dans la transmission de la culture musicale via l’organisation régulière d’ateliers destinés aux élèves des collèges et des lycées, ateliers animés par des professeurs et des compositeurs (Denis Streibig, Anne-Claude Iger).

Si ce dépôt de bilan devait mener à la fermeture, ce serait donc une aventure culturelle aussi longue que féconde qui prendrait ainsi fin. Pour éviter cette disparition, il faut convaincre les financeurs de maintenir leur aide. Vous pouvez soutenir cette démarche en signant la pétition en faveur du Centre Noroit via ce lien.

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